Recherche d'information supplémentaire

Au détour d'une ruelle, baignée dans la lumière du crépuscule, on peut apercevoir une ombre qui avance d'un pas lent et quelque peu désordonné. Perdue dans ce qui est pour elle un labyrinthe, une jeune femme, étrangement habillée, observait les lieux un peu comme si elle venait de débarquer et qu'elle ne connaissait pas du tout la ville. Ce qui était vrai... A vrai dire, elle n'était que peu habituée à fréquenter les endroits aussi peuplée et ne se sentait guère dans son élément. Mais qu'importe...

A son passage, les gens s'arrêtaient quelques instants pour observer cette jeune femme au visage voilée. Pourquoi ce voile ? Portait-elle une balafre qui la défigurait ? Avait-elle quelque chose au visage qui l'empêchait de se montrer entièrement ? Elle seule le savait. A moins qu'elle ne soit tout simplement recherchée... mais cette hypothèse était à exclure, à la vue de ses vêtements qui attiraient le regard plutôt que le dispersait. Cette femme semblait venir d'ailleurs tellement elle paraissait étrange. Et bien qu'elle sentait les regards foisonner sur elle, elle n'y prêtait guère attention. Elle s'en fichait même royalement. Elle avançait, imperturbable, comme si son seul but était de marcher vers une destination mystérieuse.

Mais elle s'arrêta finalement, où les gens se faisaient moins nombreux. Ses yeux de sables s'étaient posés sur un petit animal, caché dans un trou du mur d'une maison. Caché, mais elle avait sentit sa présence, comme si ce dernier l'avait interpellé. La jeune femme habillée par la rosé du désert matinal s'approcha et s'agenouilla devant l'ouverture. Elle tendit le bras, mettant la main dans l'obscure endroit. Peu après, un sifflement strident se fit entendre, ainsi que le glissement de quelque chose. Le glissement d'écailles sur de la pierre. Sortant à la lumière du jour mourant, un serpent se mouvait, s'enroulant autour du bras de la jeune fille. Lorsqu'il arriva au niveau de son coude, il se redressa, fier et imposant, mettant ses crocs mortels à quelques centimètres seulement du visage camouflé.

~- Dire que vous, magnifique créature, étiez bénis pendant cet âge d'or et de lumière, murmura-t-elle à l'intention de l'animal rampant. Vous voilà maintenant réduit à vivre dans l'ombre, craignant la folie d'un seul qui s'est répandue tel un vice parmi ceux qui peuvent écouter, voir et parler. Si tu le désires, je peux t'envoyer là où tu aimerais être. Là où se trouve votre maître que toi et les membres de votre espèces chérissez tant. ~

Le serpent émit un sifflement strident suite à ces paroles, dispersées par le vent pour que seuls ceux qui avaient eu la chance de se trouver proche de la jeune femme puissent les entendre. Cette dernière approcha son visage de celui du serpent, déposant un baiser à travers son voile. Juste après, l'animal se désagrégea lentement, disparaissant dans une brume évanescente. Lorsque la dernière écaille du serpent fut retirée de sa vue, la femme se releva, comme si de rien n'était, et reprit sa marche, contemplant le soleil qui s'engouffrait dans l'horizon. Un nouvel être venait de rejoindre l'antre, son repaire à elle, son lieu de vie...

Carlia savourait l'air de la ville des dragons, oubliant la présence indésirable des hommes de Kyj dont elle pouvait ressentir l'infamie qui les habitait à 200 mètres à la ronde. Ils laissent même derrière eux comme une odeur de mort et de souffrances, à l'image de leur Roi. En fermant les yeux un instant, elle s'imaginait la ville telle qu'elle avait dû être du temps du règne de la Reine Serpent. Tant de merveilles défilaient devant ses pupilles, des merveilles tout droit sorties de son imaginaire... Ses rêveries furent coupées par le bruit régulier des sabots d'un cheval sur le sol poussiéreux de la ville. Un bruit qui se dirigeait vers elle. S'arrêtant, elle observa la somptueuse créature qui se tenait devant elle, arrêtée elle aussi et dans un pose qui inspirait le respect de l'animal.

La jeune femme leva lentement son regard sur le cavalier. C'était un jeune homme, non dénué de beauté, entièrement ou presque habillé de noir. Le noir, couleur du mal et de ceux qui se voulaient discret. Quelque chose lui disait qu'elle pouvait ne pas le craindre. Pourtant, elle préféra être prudente malgré tout, au cas où son impression s'avérait fausse. La voix du jeune homme s'éleva alors, demandant si elle cherchait son chemin. Demande polie, respectueuse et cordiale. Elle répondit après un court instant de silence, laissant le vent faire flotter ses voiles et ses cheveux.

~ - Celui qui cherche son chemin à quelque part où aller. Il a une destination précise. Moi, j'erre dans cette ville, sans aucune destination particulière. ~

Ces paroles ne répondaient pas directement à la question posée, mais la jeune femme n'en dirait guère plus. Pour elle, c'était limpide. Avant que le jeune homme puisse dire quoique ce soit, Carlia parla de nouveau, posant à son tour une question.

~ - Et vous jeune homme, que faîtes-vous dans la ville des dragons ? Vous ne semblez guère être des environs, et on ne vient que peu souvent à Seza sans raisons. ~

[désolé, maigre post mais pas d'inspi T_T ]

Eclen avait fais arrêté son cheval devant la jeune femme. Celle-ci regarda l'animal mais il semblerait qu'entre elle et l'animal une marque de respect se faisait sentir. Le chasseur de prime les laissa faire en quelque sorte connaissance. Eclen regardait lui la jeune femme avec attention. Dans son attitude on pouvait sentir qu'elle avait un certain sang qui coulait dans ses veines. Un sang pur, un sang qui marque sa différence parmi la population de Seza.

Eclen était absorbé par ses pensées quand la voix de la jeune femme le tira de celles-ci. Il posa son regard sur elle. Un regard nullement agressif, celui-ci était toujours calme quand il écoutait les autres. Les doigts d'Eclen se desserrèrent des rênes, il posa sa main gauche sur le pommeau de sa selle. Il voulait répondre à la jeune femme mais celle-ci reprit.

Le chasseur de prime l'écouta donc terminer sa phrase. Les paroles de la jeune femme résonnèrent dans sa tête. Il parlait pour la seconde fois avec une femme. Et il n'était décidément pas à son aise. Il faut dire qu'il n'a jamais été facile à Eclen de parler avec des femmes. Il était plus souvent avec des hommes qu'avec des femmes. Les dernières femmes a avoir parler avec lui avant l'espionne de la dernière fois étaient les femmes de sa famille. La famille Zen a été décimée par des chasseurs de primes et voilà qu'Eclen est chasseur de prime. Pour lui s'était le destin qui voulait qu'il soit ainsi alors il acceptait.

Eclen regarda la jeune femme. Il lui dit alors d'une voix calme.

"Je ne suis pas de Seza en effet. Je suis à la recherche de quelqu'un. Une personne que je connais."

Eclen se tu et il reprit.

"Vous errez ?? Errer est un mot que je connais par coeur. Ce mot est intéressant suivant la personne qui l'utilise. Alors permettez-moi de vous poser cette question : Pourquoi une jeune femme comme vous peut se promener sans but dans cette ville si elle n'a pas une raison particulière ??"


[désolé très petit T_T]

Carlia écouta ce que le jeune homme disait sans bouger le moins du monde, attentive à ces paroles. Bien que cela ne se voit pas, elle avait un faible sourire quelque peu amusé, sentant que son interlocuteur n'était guère à l'aise. Quelque chose dans son attitude l'aurait-il ainsi dérouté ? Elle ne savait pas quoi, mais elle se disait que cela était peut-être, voir sûrement due à autre chose. Quoi précisément, elle ne le saurait sans doute jamais, à moins que cet homme accepte de ce confier à une inconnue telle qu'elle. Ce qui, elle en était consciente, ne semblait pas faire partie des tendances de son interlocuteur.

Il cherchait une personne. Une personne qu'il connaissait. Une personne amie ou ennemie ? Le calme dont faisait preuve le jeune homme laissait quelque peu en déroute sur cette question. En temps normal, les gens laissaient, le plus souvent inconsciemment, transparaître leurs sentiments lorsqu'ils recherchent des gens qu'ils ont connu. Impatience et espoir de joie pour les amis, colère et désire de vengeance le plus souvent pour les ennemis. Mais lui... rien. Ses yeux semblait n'être fait que pour réfléchir tel des miroirs polis le calme de l'âme du cavalier. Était-ce un bien ou un mal ? La jeune femme ne savait pas.
De cette façon, il semblait à la fois touchable mais inatteignable, mystérieux mais avenant. Difficile de le cerner, de savoir si il était digne de confiance. Mais de toute façon, elle ne comptait pas s'éterniser en sa compagnie. Non pas que cette dernière soit déplaisante, mais elle évitait d'être trop en contact avec les autres. A moins, bien sûr, qu'il ne lui demande de rester un peu, mais ça, elle ne pouvait le prédire. L'avenir est une chose que même les dieux sont incapable de contrôler...

Elle ne posa pas de questions à propos de cette personne que recherchait le cavalier. Cela ne la regardait pas, et ne l'interessait pas. Du moins elle le pensait. Lorsque son interlocuteur assura connaître par coeur le mot "errer", Carlia plongea fixement ses yeux noisettes dans ceux du cavalier. Un regard plutôt étrange émanant de la jeune femme... Vraiment ? Mais avaient-ils seulement la même définition de l'errance ? Elle en doutait fortement. Généralement, errer possède la même signification, mais celle-ci peut avoir des différences selon les personnes. Elle attendit quelques secondes avant de répondre au cavalier inconnu.

~ - On peut errer, mais attendre quelque chose. On peut errer, mais le faire dans un objectif précis. Errer ne veut pas dire sans but, sans raison. A court terme, peut-être. Mais pour une période un peu plus longue, personne ne sait. ~

Elle se tut, laissant ainsi le jeune homme réfléchir à ses paroles. Elle n'en dirait certainement pas plus. Carlia s'approcha alors du cheval, adorant les animaux et appréciant établir un contact avec eux. L'équidé parut un instant effrayé, levant brusquement la tête comme si il avait perçu une menace, mais il se calme bien vite. La jeune femme posa tout d'abord la main sur le museau de l'animal, puis remonta progressivement le long de la tête jusqu'à atteindre la crinière, puis le bout des oreilles.

~ - C'est une bête magnifique... ~

Elle avait presque murmurer ces mots, d'une manière telle que l'on dirait que les mots lui avaient échappés. Mais pour le moment, elle se contentait de contempler le cheval dans les yeux.

Le soir tombe rapidement dans la ville de Seza. Jamais depuis plusieurs années la nuit était tombée aussi rapidement dans cette magnifique ville des dragons. Une nuit de couleur rouge.

Les gens se dépêchent de rentrer chez eux. Les portes se verrouillent, les fenêtres se ferment. Tous se sont cloîtrés dans les murs de pierres des maisons, des auberges, tavernes et autres lieux de la ville. Tous ?? Non, deux personnes sont entrain de discuter mais une autre installée sur une fontaine semblait écouter attentivement la conversation des deux personnes.

Ces deux personnes sont un homme monté sur un cheval de couleur bai (crin noir et robe marron). Une femme habillée dans des vêtements non typiques de la ville de Seza et d'ailleurs d'aucunes autres villes par la même occasion. Quand à la personne qui semble écouter la conversation, elle est vêtue de noir. Une personne comme celle-ci ne vit que dans l'ombre.

Bon, revenons à notre sujet principal. La nuit tombe et tout le monde est partit chez soit mais pas ces trois personnes. Tout le monde sait que la nuit c'est la vie des voleurs et des tueurs et bien cees trois là on l'air de ne pas le savoir.

Le vent se lève et... tout se passe en un instant. Le cheval de l'homme semble sentir la présence de l'inconnu qui se trouve derrière eux. L'animal se retourne et regarde l'homme de ses yeux froids. Le cheval se met à hennir et montre des dents. Mais des dents plutôt acérés comme on n’en voit jamais. En d'autre terme le cheval n'est autre que celui d'un Fryez.

Alors est-ce que cet homme qui est en selle est un Fryez à la solde de Kyj ou une autre personne qui se fait passer pour ce qu'elle n'est pas ??
A vous de voir très chers joueurs !! ^^


RAPPEL : il est demandé de prendre en compte ce post. Merci.

La douceur des ténèbres sur sa peau dénudée le réveilla et Anh s’étira sur le lit, s’y roulant paresseusement avant de s’asseoir sur le bord.
Et de bailler en passant une main lente dans sa chevelure de grand nocturne.
Le monde ne tanguait presque plus, la nuit tombait. Il se leva et se vêtit avec des gestes mesurés, presque lents dictés, par l’absence d’urgences.
Terminant par son masque de cuir et sa cape de laine noire et épaisse, rabattant la capuche sur sa tête.
Ce coin de la ville n’était pas forcément le plus absout de vilains et ses ruelles tortueuses faisaient d’excellents coupe gorges.
Il espérait bien ne pas être obligé d’en arriver à une telle extrémité. Il aimait voler. Plus même que la sensation de tuer, voler de l’or plutôt que voler la vie.
Il y avait bien longtemps qu’il ne ressentait plus aucune excitation, aucun frisson à commettre l’un ou l’autre.
Il s’appuya contre un mur et se fondit avec l’ombre épaisse qui noyait la ruelle étroite qui plongeait entre deux rangées de maisons vétustes qui penchaient l’un vers l’autre tant et si bien que leurs faîtes se touchaient presque.
Il n’eut pas longtemps à attendre avant que deux hommes, le cheveu grisonnant et l’embonpoint cossu ne passent à sa portée.
Ils dormaient bien quand il les quitta, se dirigeant d’un pas tranquille droit devant lui. Pas qui le conduisit sur une place bien plus avenante que ce qu’il avait vu de la ville jusqu’alors.
Encore que. Malade comme il était encore lorsqu’il avait passé les portes de la cité, il était bien injuste de dire qu’il avait pu en apprécier l’architecture.
Mais tout venait à point.
Les derniers instants du jour baignaient l’endroit d’une lumière sanglante qui allongeait les ombres et changeait la couleur des pierres. C’était un moment que le meurtrier aimait.
Ce pont chatoyant entre le jour et la nuit, ces minutes gracieuses où la clarté brûlante se donnait aux ténèbres.
Les gens se hâtaient pour regagner leur logis. Tous, sauf deux.

Un homme tout vêtu de noir en selle sur l’une de ces créatures quadrupèdes et antipathiques que l’on appellait cheval.
Une femme dont les atours différaient grandement de ceux portés par les femmes de cette cité.

Il sourit sous son masque de cuir.
Des galants.

Il eut une pensée pour Tesla, souhaitant que son fantôme vint lui rendre une visite pendant cette nuit ou celle d’après, ne devait elle durer que quelques minutes…

Anh s’assit sur la margelle d’une fontaine qui se dressait non loin d’eux et écouta ce que ses pierres avaient à lui dire tout en écoutant la conversation du couple.
Ils ne se connaissaient pas. L’homme semblait chercher quelque chose et la femme, étrange , parlait par énigmes.
Enfin elle parlait par énigme pour lui. Mais le meurtrier n’était certes pas le plus fin érudit, il le savait et vivait fort bien avec.
Les pierres furent plus loquaces et lui donnèrent envie d’en savoir plus sur le conflit qui se jouait ici.

Tout ça c'était avant, bien avant que la monture du cavalier ne se mette à ronfler, les oreilles couchées dans sa direction.
Que lui voulait cette sale bête?

Le manque total de complicité entre les quadrupèdes et lui n'était plus un fait à prouver. Celui-ci semblait avoir des dents disproportionnées mais à vrai dire Anh avait vu toutes sortes de ces bestioles.
Des noirs avec des yeux flamboyants, des avec des ailes, des dont les sabots ne touchaient pas le sol lorsqu'ils galopaient, d'autres encore qui allumaient des flammes sur le sol quand leurs sabots le heurtaient. Et puis les rapides petits chevaux Rohirrims et les grands chevaux des barbares Jonns.
Enfin peu importait la couleur, la taille ou les carractéristiques, il n'avait jamais sympathisé avec aucun d'eux.
Et c'était réciproque.

Le plus souvent un mépris partagé était de mise.
Mais là...

Il n'allait certainement pas avoir peur de l'une de ces bestioles basses de plafond. Et puis s'il reculait il tombait dans la fontaine...

Sous la cape la main d'Anh se posa sur l'un de ses dagues.
On ne risquait rien à être prudent...

Ce n'était probablement dû qu'à son mauvais contact avec ces trucs sur quatre pattes. A dire vrai il en avait quand même connu de plus sympathiques.
De plus posés, de moins...
Agaçants.

Enfin il était juste de dire qu'il en avait connu des pires aussi. Il avait même été jusqu'à en coucher un par terre et lui trancher la gorge.
On disait gorge sur un cheval?
Bref...

Son cavalier vint s'excuser tandis que sa monture entreprit de leur amener la femme.
Peut-être ce geste avait il une signification mais s'il avait au fil des ans rassemblé un savoir satisfaisant sur la psychologie des humains, il se moquait totalement de savoir si les chevaux en avaient un ou non.

D'ailleurs il lui semblait évident qu'avec leur front bas et leurs manières insipides, ils ne pouvaient en avoir.
Il hocha simplement la tête aux excuses proférées.

[Je sais que je devrais me la boucler vu que j'ai filé à l'anglaise sans explications, mais il me semble que la malchance (si si, ça s'écrit en un seul mot ^^) devait encore poster ici très chère ^_^' Personnellement, j'ai pas encore trouvé le moyen de faire du rp avec un compte supprimé... Et le premier qui me dit que j'avais qu'à répondre avant, je le mords XD mdr]

Carlia, bien qu'occupée à observer l'animal qui se tenait devant elle et ne regardant presque pas le cavalier qui semblait étonné de l'attitude de son cheval, remarqua les ténèbres qui se pressaient à obscurcir le ciel. La nuit tombait, mais jamais elle n'était tombée aussi rapidement. Si la jeune femme laissait quelqu'un regarder dans ses yeux, cette personne pourrait non seulement y déceler de l'étonnement, mais aussi un regard interrogateur. Elle avait voyagé dans quelques contrées, et elle n'était à Seza que depuis peu. Pour l'instant, jamais la déesse obscure n'avait couvert le monde de son voile aussi rapidement. De même, ce voile prenait une teinte rouge inhabituelle. Etait-ce une particuliarité de cette ville ? Dans ce cas, pourquoi les rues se vidaient-elles de ses gens ? Elle n'en savait rien. Et elle n'aimait pas ça. Un étrange sensation, plutôt désagréable, s'était emparée d'elle. Il fallait qu'elle trouve une excuse pour partir. Ce n'était pas son genre de laisser les gens plantés là, sans explications (contrairement à moi XD Ahem...)

Le vent se leva. Un vent froid et mordant, apportant avec lui les effluves qu'il avait rencontré en chemin. Le cheval tourna la tête brusquement, ce qui fit légèrement sursauter Carlia. L'animal semblait observer quelque chose. Suivant alors la direction du regard de l'équidé, elle s'aperçut que ce n'était non pas quelque chose, mais quelqu'un. Une personne qui avait tout l'air d'être de ceux que l'on surnomme souvent des "êtres de la nuit". Si il était ami ou ennemi, elle ne saurait le dire. Elle avait beau avoir quelques aptitudes disons... spéciales, elle n'arrivait pas à cerner le nouvel arrivant. C'était quand même le deuxième en moins de 15 minutes. Ca commençait à faire beaucoup à son goût... Cette personne assise sur la fontaîne avait-elle écouté la conversation qu'elle avait eu avec le cavalier ? Là encore, elle ne saurait le dire. Mais qu'importe. Rien de vraiment extraordinaire n'était ressortit de cet embryon de discussion. Celle-ci ne devrait pas la mettre en danger.

Un hennissement du cheval attire l'attention de l'étrange jeune femme, qui porte de nouveau son regard sur lui. Elle se recula alors de trois pas, presque horrifiée. Ses yeux, seule partie du visage non cachée par son voile, s'était écarquillée en voyant la dentition de l'animal. Des dents pointues. Des dents acérées, comme ceux des prédateurs. Seulement, un cheval n'est pas un prédateur. C'est une proie. Carlia regarda l'homme en selle, ce dernier tentant de maitriser son cheval qui s'avançait dangeureusement pour l'inconnu.

~ - Un Fryez ?! laissa-t-elle échapper, la crainte nettement palpable dans sa voix qu'elle avait jusque là voulut légèrement détachée et indifférente. ~

Elle observa, un instant fascinnée par la scène, le cavalier descendre de sa monture pour la calmer, lui murmurant quelques mots apaisant. Elle ne savait pas trop quoi penser de cet acte. Un Fryez aurait laissé l'animal calmer sa faim, elle en était certaine. A moins que celui-ci ne désirait pas spécialement attirer l'attention. Quelle que soit la raison, Carlia ne tenait pas à s'éterniser ici. Le danger augmentait de façon exponentielle à chaque seconde passée sur ses lieux. Pourtant, elle hésitait un peu. Elle n'avait jusque là ressentit aucune once d'aggrésivité chez l'animal, du moins jusqu'à ce qu'il sente la présence de cette autre personne. Peut-être était-il tout simplement différent des autres ? La prudence lui conseilla de prendre informations d'une autre manière qu'en restant sur place. Elle allait donc se retourner et partir quand elle entendit les sabots du cheval revenir vers elle. Elle s'arrêta un instant, étonnée. Que lui voulait donc cet animal ? Elle remarqua que le cheval semblait plus calme, exactement comme quand elle lui avait caresser la tête.

Un sifflement. Un sifflement retentit alors dans l'air frais de la nuit. Ce n'était pas le genre de sifflement qu'elle avait l'habitude d'entendre, mais bien le genre de son qui sort de la bouche d'un humain... ou plutôt d'un être ayant la morphologie d'un humain. Quelle ne fut pas sa stupéfaction quand la bête la poussa vers son cavalier ! Elle se laissa faire, trop étonnée pour faire quelque chose d'autre. Lorsqu'elle fut proche du cavalier, celui-ci s'excusa, lui disant de pardonner son cheval. La surprise passée, elle tenta de retrouver l'air détachée qu'elle avait depuis le début, mais ne répondit pas tout de suite. Elle se contenta d'observer tour à tour les êtres présents avec elle. Un homme qui avait tout l'air d'un Fryez au vu de la monture mais qui, en même temps, ne semblait pas vouloir de mal, et un inconnu plutôt étrange qui ne disait mot. Le tout, illuminé par la froide lumière de la nuit, ne donnait guère une image rassurante. Surtout pour elle...

~ - La nuit permet parfois de réveler la véritable nature de certains êtres vivants. Que cet nature soit hostile ou non, on ne peut le contrer, il faut donc vivre avec et l'accepter malgré tout. ~

Par là, il fallait comprendre qu'elle n'en voulait pas à l'animal. L'impression qu'elle avait lorsque le cheval était calme ne lui paraissait pas être mauvaise, et de ce fait, elle "pardonnait" la bête de son comportement quelque peu dangeureux. Malgré tout, une question s'imposait. Une telle bête, peu de gens peuvent en avoir, et encore moins la contrôler. Bien qu'elle ignorait les raisons qui poussaient le cheval à être aussi tranquille en sa présence, malgré qu'elle ai une petite idée, il ne faisait aucun doute que c'était le cheval d'un Fryez. Carlia posa son regard sur le cavalier avant de lui dire :

~ - Ce genre de bête est peu courante parmi les gens vivants de part le monde. Elle a même mauvaise réputation. Non seulement à cause de leur régime alimentaire, mais aussi à cause de leur cavalier. Faîtes vous partie de ceux que l'on appelle Fryez ? ~

Une fois la question posée, la jeune femme plongea son regard dans celui de son vis-à-vis. Elle cherchait à y déceler les traces de mal qu'elle avait l'habitude de détecter dans les gens à la solde du Roi, des gens corrompus par ce dernier. Mais là... c'était difficile à dire...

[Excusez-moi j'avais oublié que je devais passer par ici pour annoncer la tragique nouvelle ^^"]

Le cheval du chasseur de prime ne se calmait nullement même avec la présence de la jeune femme près d'elle. L'homme faisait par tout les moyens de la calmer mais rien à faire, elle ne supportait pas la présence de cet homme.

C'est alors que l'impensable se passa, l'équidé se jetta sur l'étranger et... le tua. L'animal avait planté ses dents pointues dans la gorge du pauvre homme... et je passe les détails de la mort.

Le cavalier se précipita à ce moment là sur son cheval et l'empêcha comme il pu de dévorer l'homme. Changement de régime alimentaire c'est assez dure mais le cheval était très obéissant envers son maître. Je passe comment se déroule le repas du cheval... trop sanglant et puis le moment n'est pas venu de parler de cela.


Est-ce que cet homme est réellement un Fryez ou non ?? Et la jeune femme avait pris la résolution de poser la question. Qu'elle allait être la réaction de l'homme vis-à-vis de celle-ci et comment allait réagir le cheval qui avait entendu ce mot et qui avait relevé la tête ??

Carlia attendait une quelconque réponse du cavalier, la question qu'elle avait posé ayant visiblement surpris le destinataire, mais ce ne fut pas une réponse qui se présenta. Elle ne fut pas déçue par ce qui arriva ensuite. Par contre, horrifiée, oui, elle le fut. Détournant légèrement le visage, mais surtout les yeux, elle préserva sa vue de cette macabre et sanglante vision. Mais elle ne mit pas ses mains sur ses oreilles pour couvrir les sons qu'amenait le vent et les échos de la nuit. Devant ce spectacle, elle ne savait pas vraiment comment réagir. Inconsciemment, elle prit garde à ce que son sentiment ne se lise pas dans ses pupilles. De toute façon, la seule personne vivante présente avec elle, à savoir le cavalier, était trop occupée à maîtriser son équidé pour faire attention à elle. Un cheval de Semeur de peur, aussi bien dressé soit-il, ne peut donc pas réfréner ses pulsions originelles. Elle s'en souviendrait, et prendrait donc garde à cela par la suite. Le cheval s'était carrément jeté sur le pauvre homme, qui n'avait strictement rien demandé. Elle ne comprenait pas. Pourquoi, alors que l'animal semblait si calme jusqu'à cet instant, avait-il eu ce comportement si violent et destructeur ? Cela lui échappait. Mais elle se dit qu'elle n'aurait sûrement jamais la réponse un jour, car elle ne comprenait pas les chevaux. Elle n'était pas liée à cette espèce...

Lorsqu'enfin elle osa poser son regard de sable sur la scène lugubre, ce fut pour découvrir une fontaine ensanglanté, un sol qui rougissait de la nature de la boisson dont il s'abreuvait, un cheval qui finissait les restes, et surtout un cavalier plus que gêné. Normal, vu la scène à laquelle son cheval s'adonnait goulûment... Carlia évita de s'attarder sur l'animal et se concentra un instant plutôt sur le cavalier. Mais elle remarqua malgré tout que la bête avait parut intrigué par un mot qu'elle avait prononcé. Lorsque l'équidé s'avança vers elle, elle ne put replonger son regard dans le sien. Tant de sentiments contraire étaient lisible. A la fois rassurant et inquiétant, le cheval savait être affectueux et semblait rechercher quelques marques de tendresse. En voyant cela, Carlia oublia immédiatement le crime dont les seuls témoins étaient eux et les étoiles. Derrière son voile, un fin sourire se dessina. Les hommes normaux ne devrait pas le voir, mais le cheval pouvait le sentir. C'était suffisant pour Carlia.

Le cavalier se rapprocha de sa monture et lui flatta l'encolure avant de lui donner quelques explications. Elle apprit notamment le nom de l'animal, qui expliqua en partie le comportement soudainement agressif qui avait prit le contrôle il y a peu. Soit. Carlia fut ensuite convaincu que l'animal était doux en temps normal, mais que parfois, sa vraie nature pouvait reprendre le dessus. Les circonstances exactes, elle ne les connaissait pas, mais vu l'attitude de l'équidé en sa présence, elle doutait de les remplir un jour. Le cavalier reprit la parole, sa voix basse n'étant entendu que par elle. Il préférait sans doute se montrer prudent et faire en sorte qu'on ne puisse comprendre leur conversation. Après tout, même si les gens étaient calfeutrés dans leur maison, les bruits du "repas" d'Enar avait sans doute dû attirer l'attention de quelques curieux. Et parmi ces curieux devaient peut-être se trouver quelques personnes mal intentionnées.

Bien que la réponse fournie ne répondait pas à la question qu'elle avait posé, pour Carlia, cela lui suffisait. Pour elle, cet homme n'était pas un Semeur de Peur, et elle se demandait même pourquoi elle avait pensé ça. Le cheval y était pour quelque chose, mais l'attitude du cavalier n'était en rien comparable à celle de ces homme brutaux, violents et sadiques. Elle eu honte un instant, bien que rien dans son attitude ne montra une telle chose.

La jeune femme se détacha de la vue du cavalier pour observer l'astre de la nuit. Il était tard, elle ne devait pas s'attarder plus longtemps. Revenant sur le jeune homme, elle prit ensuite la parole, parlant d'une voix calme et aimable.

~ - Veuillez m'excuser de vous avoir posé cette question qui, à vos yeux, était sûrement plus que stupide. Je vais devoir vous soulager de ma présence. Les ténèbres de la nuit se font de plus en plus pressentes, il me faut donc quitter les lieux. Je doute que nous nous revoyons un jour. Dans ce cas, je vous dis adieux.

Une légère courbette de politesse faisant suite à ces paroles, Carlia se retourna et prit une direction quelconque, s'engouffrant dans l'obscurité de la ville. La jeune femme n'avait plus rien à faire ici, du moins c'est ce qu'elle pensait. Après, peut-être qu'on la retiendrait...

Carlia marchait d'un pas lent et tranquille, un rythme dont elle usait pour apprécier les charmes d'un quelconque paysage qu'elle avait sous les yeux. A cet instant, elle goûtait la quiétude obscure de Seza, bien calme la nuit comparée au jour où elle grouillait d'activités en tout genre. Elle leva les yeux pendant quelques instants pour s'émerveiller de la beauté lumineuse des étoiles. Mais elle les trouvait un peu pâles, en comparaison à d'autres endroits, et notemment par rapport au désert dans lequel elle avait toujours vécu. Là-bas, le sable prenait la teinte argenté de la lune, et les grains de poussière s'illuminaient alors comme une mer d'étoiles sableuse, faisant concurrence à leurs cousines célestes. Là-bas, les nuages du mal ne venaient entâcher ces mystérieux points de lumière, qui étaient les phares de ceux perdus et maîtrisant un tant soit peu la connaissance des astres.

Alors qu'elle marchait, un vent léger souffla, rafraichissant l'air, soulevant ses voiles qui s'agitaient alors en de courbes gracieuses, dansant presque. Les couleurs plutôt vives de ses vêtements semblaient être les seules de ces ruelles sombres et parfois sinistres qui constituaient les veines de la ville des Dragons, autrefois si lumineuse.

~ Quel gâchis~ pensa-t-elle avec une légère amertume.

A travers son voile, elle sourit en repensant que tout redeviendrait à la normale une fois la Reine Serpent de retour. Mais il restait à savoir quand la reine pourrait remonter sur le trône de Zezma. La jeune femme laissa ses pensées politique se perdrent dans les ténèbres de la nuit. L'heure n'était pas à ce genre de futilités maintes et maintes fois discutées.

Un étrange bruit cristallin parvint à ses oreilles, ce qui lui fit tourner un instant la tête en direction de l'origine de ce son, mais Carlia ne stoppa sa marche pour autant. Elle continuait d'avancer, toujours aussi tranquille. Elle ne craignait pas les voleurs ou autres bandits qui régnaient en maître la nuit. La jeune femme regarda à peine la monture et son cavalier qui venait de se mettre au même niveau qu'elle. Carlia ne s"étant pas arrêtée avec le revient de l'homme, le cheval continuait de marcher à côté d'elle, son maître sur le dos. Celui-ci lui posa une question simple en apparence. Mais à l'entendre, elle se raidit un infime instant, heureusement suffisament court que qu'on ne puisse se douter de son mal-être passager. Mais Carlia répondit avec sa voix habituelle, d'une neutralité pourtant suave et charmeuse sans qu'elle le veuille vraiment.

- ~ Les mystères d'un monde se cache parfois sous nos yeux, et nous apparaissent sans qu'on s'en rende compte. Certains apportent le bonheur, mais le plus souvent, connaître l'un de ces mystères n'engendre que la tristesse et la désolation. Et il faut se souvenir que l'ignorant est plus heureux que le savant. ~

Elle conclut sa réponse sur ces paroles pour le moins étrange. Elle faisait généralement attention lorsqu'elle usait de ses dons, et il était dans son intérêt de garder cela secret, bien qu'une personne la filant avec sérieux pourrait aisément deviner ce qu'elle pouvait faire parfois. Surtout que récesemment, les choses avaient pas mal changés... Mais d'une certaine façon, elle s'en moquait, comme si cela ne l'atteignait pas. Continuant de marcher, elle attendit ensuite que la cavalier se manifeste d'une façon ou d'une autre. Elle espérait bien qu'il ne lui pose plus de questions et s'en aille, mais elle avait dans l'idée que sa réponse ne lui conviendrait pas.

Dans la vaste plaine verdoyante bordant la belle ville de Seza, une tache toute blanche se détache sur le vert de l’herbe. En s’approchant on peut distinguer la tache n’est rien d’autre qu’un cheval, les connaisseurs pourront remarquer qu’il s’agit d’une jument. Un cheval qui porte une chose sombre sur le dos. En s’approchant encore plus, la chose sombre devient plus nette et reconnaissable, il s’agit d’un homme. Un homme montant son cheval d’une étrange façon, en effet car il est couché sur l’encolure son cheval, tel les cavaliers mort au combat.
Avançant comme si le mort sur sont dos n’était rien, la blanche jument, d’un pas tranquille, franchit les porte de la ville après une longue journée de marche, alors que la lune et son cortège d’étoile ont pris la place du soleil dans le ciel.
Le mort commença alors à s’agiter et finalement se releva sur la selle, s’étirant et baillant comme un quelqu’un ayant bien dormit. Entre temps la jument s’était arrêté et observait la ville devant elle avant de stopper net son observation et de se remettre à avancer vers la ville, comme si elle avait trouvé quelque chose digne d’intérêt pour elle dans la ville.
Le cavalier un peu surpris que l’arrêt ne dura pas plus longtemps tira doucement sur les rênes. La jument compris tout de suite et s’arrêta, depuis le temps que les deux voyageaient ensemble il avait appris à bien se connaître. Le cavalier laissait une grande liberté à la jument mais celle-ci se devait d’obéir tout de suite quand un ordre lui était donné. Obéissant donc, la jument s’arrêta mais cela ne l’empêcha pas de piaffer d’impatience. Le cavalier regarda autour de lui et finalement sauta à terre et se dégourdit un peu les jambes avant de donner la permission à la jument d’avancer. La jument ne se le fit pas dire deux fois et avança vers le cœur de la ville, vers ce dédale de rue et de ruelle commun à toutes les grandes villes.
Avançant d’un pas légèrement hésitant, la jument s’engagea dans une ruelle puis une autre, revint sur ses pas avant d’arriver dans une rue où se tenait deux personnes et un cheval reconnaissable entre milles.

« Je crois que nous avons retrouvé une vieille connaissance ma chère » Dit le cavalier à sa jument avant d’apostropher l’une des deux personne se tenant dans la rue.

« Et bien que fais tu là vieille carcasse ambulante ? »

Une légère brise soufflait, rendant un peu plus froide encore les ténèbres de la nuit. Ce vent doux agitait les voiles de Carlia, qui se mouvaient comme des ailes prêtes à l'emporter dans un lieu dont les simples mortels n'ont pas accès. Après qu'elle ai répondu, si on peut appeler cela une réponse, à la question du cavalier, un silence s'était installé entre eux. Un silence qui n'avait rien de pesant, mais qui semblait au contraire serein et consenti par les deux êtres, comme pour apprécier plus amplement les délices de la nuit étoilée. Ce silence n'était brisé que par les bruits d'une ville endormie, et de deux étranges promeneurs nocturnes qu'étaient Carlia et celui qui l'accompagnait, toujours perché sur les hauteurs de son cheval étrange. Mais très vite, un troisième noctambule s'ajouta, celui-ci venant à la rencontre des deux premiers. Lorsque qu'il en ressentit la présence, le cavalier s'était arrêté net, ses sens aux aguets, apparemment assez agacé. Carlia, elle, stoppa aussi sa marche. Mais c'était plus la curiosité qui l'avait poussé à faire cela, ne comprenant guère pourquoi son interlocuteur avait un si soudain comportement.

La réponse fut apporté rapidement. Un autre cavalier était arrivé, se rapprochant de celui qu'avait rencontré Carlia il y a un moment. La façon dont fut interpellé celui-ci arracha un sourire invisible à la jeune femme, quelque peu amusée de cette réplique à la fois aggressive mais pourtant sans réelle méchanceté. Dans l'oreille de Carlia, ces mots cachaient même une certaine affection, bien que ce terme soit peut-être disproportionné, elle en était consciente. Elle suivit, à distance, les retrouvailles de ces deux cavaliers, observant aussi Enar qui tentait de rester calme face à cette arrivée visiblement peu désirée. Son cavalier avait d'ailleurs mit pied à terre, se rapprochant de la personne qu'il connaissait, et dont seul le nom n'était désormais plus un secret pour elle.

Avec un léger étonnement, elle vit le premier cavalier lui tendre la main, un doux sourire aux lèvres, sans doute pour la mettre en confiance. Mais ce n'était pas la défiance qui obligea Carlia à ne pas répondre à ce geste. Non, en fait, elle ne comprit pas la nature de ce mouvement. Son regard se portait sur la main tendue, puis sur le propriétaire, avant de retourner à la main. Qu'espérait-il avec ça ? Une image s'imposa alors dans son esprit, celui d'une femme prenant le bras d'un homme. Elle se souvenait avoir vu cette scène il y a quelques temps lorsqu'elle parcourait les terres de Zezma. Désirait-il la même chose ? Carlia ne savait pas. Dans le doute, elle s'abstint de répondre à ce geste, mais elle s'excusa quand même, n'étant malgré tout pas dénuée de politesse.

~ - Je vous prie de me pardonner. Je ne voudrais pas gâcher vos retrouvailles par ma présence, moi qui ne suis qu'une étrangère pour vous. ~

Sur ces mots, Carlia se pencha légèrement en avant, exactement de la même façon que quelques instants plus tôt lorsqu'elle avait annoncé au jeune homme habillé de noir qu'elle allait se retirer. En effet, pour elle, elle n'avait strictement rien à faire là, dérangeant au plus haut point ces deux personnes qui lui semblaient respectable, quoiqu'un peu étrange sur les bords. Mais la définition de l'étrangeté pourrait tout à fait s'appliquer à elle également... Faisant volte-face, ses longs voiles suivant le mouvement tels des serpents dociles et gracieux, elle quitta les lieux comme elle avait voulut le faire précédemment avant d'être rejointe par l'inconnu sur son cheval. Elle laissa les deux cavaliers, peu désireuse de s'incruster dans leur vie.