La paix et l'hospitalité...

[Je vais faire du deux en un, ça allongera le post XD Et désolée pour le retard]

La jeune fille continuait d’avancer, imperturbable en dépit de la sensation d’inquiétude grandissante que procurait cette forêt. Mais Carlia n’en avait cure. Même si on ne pouvait guère le deviner en la voyant, elle était capable de se défendre, que ce soit contre une créature matérielle ou immatérielle ; qu’elle soit composée de chair et de sang, ou uniquement de brume. Mais surtout, elle savait qu’elle était la bienvenue ici, malgré certains résidants de ce royaume qui ne seraient pas forcément de cet avis. On le lui avait dit : au royaume des ombres, la rosée du désert est attendue…

C’est donc confiante que la jeune fille s’y était rendue, et tout aussi confiante qu’elle marchait au coeur de l’obscurité. Toutefois, au fond d’elle-même, elle se devait de reconnaître que cet endroit était légèrement troublant… Mais qu’importe. Elle ne craignait rien. En dépit des dangers, elle se savait en sécurité.

Le vent siffla un instant à ses oreilles. Elle le sentait, ce vent là n’avait rien de naturel. Il semblait porteur de magie, comme annonciateur d’une apparition. Carlia stoppa, observant le tourbillon de feuilles et de plumes noires qui se formait devant elle, soulevant délicatement les pétales du désert qui la couvrait. Ne bougeant pas, elle se contenta de regarder. Mais regarder quoi ? Un homme. Non, un spectre. Les hommes normaux ne dégagent pas d’aura si chargée de magie. Et même, un spectre ailé, et émanant de lui, force et noblesse. Elle pouvait lui faire confiance, c’était indéniable. Elle le ressentait, et son intuition concernant ce genre de chose ne se trompait jamais.

Le spectre prononça quelques paroles qui semblaient être prononcées par le vent lui-même. Carlia, en réponse à cela, fit un gracieux signe de tête. Le spectre se présenta ensuite, et annonça qu’il allait la guider jusqu’à sa maîtresse, la Sorcière de l’Ombre. Carlia se réjouit, et un sourire étira ses lèvres derrière son voile masquant une partie de son visage. Elle prit la parole, de sa voix calme et doucement sableuse, presque envoûtante.

~ - Les âmes sont-elles aveugles dans la noirceur de la mort au point de s’attaquer à l’envoyée du désert ? Quoiqu’il en soit, le sable se soulève avec plaisir sous la tentation de la brise.~

Sur ces mots, elle se rapprocha du spectre, qui déploya plus grandement ses ailes afin de chasser les esprits qui auraient été tentés de s’en prendre à elle. Mais depuis le temps qu’elle parcourait ces terres obscures, rien ne l’avait attaquée. Elle n’avait rien à craindre. Lorsqu’il lui tendit la main, Carlia l’observa, ne sachant pas vraiment ce qu’il désirait. Voulait-il la sienne ? Soit. La jeune fille déposa sa main dans celle du spectre, qui la porta dans ses bras et la guida jusqu’à la demeure de la reine de ce territoire.

Après un voyage qui ne sembla durer à peine plus longtemps que l’écoulement d’une poignée de grains du désert dans un sablier, Carlia arriva à la demeure de la Sorcière. Elle avait été déposée dans ce qui semblait être un salon, richement décoré et avec goût sans pour autant être un étalage de luxe grotesque et prétentieux. Une fois les pieds sur le sol, la jeune fille chercha de son regard la maîtresse des lieux. Et elle la vit, assise sur le canapé. La peau matte, les cheveux longs et soyeux, deux magnifiques cornes sur sa tête, les yeux d’or reflétant toute sa puissance, l’oiseau de feu à ses côtés. Aucun doute n’était permis en cet instant, Carlia se trouvait bien en face de la Sorcière de l’Ombre. En signe de respect, elle posa la main sur son cœur et pencha légèrement le buste en avant. C’était ainsi qu’elle faisait ses révérences.

La jeune fille écouta la Syney immortelle congédier le spectre, savourant la voix, belle et mélodieuse comme le son cristallin d’un ruisseau s’écoulant dans une forêt. Et son rire était tout aussi enchanteur, faisant penser à celui d’un oiseau. Le compliment que venait de faire la Sorcière chassa comme un coup de vent le ressentiment de gêne qu’éprouvait Carlia, quelque peu intimidée devant ce personnage puissant et mystérieux, détenteur des plus importants secrets des temps jadis. La jeune fille, plus détendue, obéit sagement à l’invitation de la maîtresse des lieux et alla s’asseoir. Etrangement, le fait que la Sorcière dise que Zea était son enfant ne perturbait Carlia plus que ça… A vrai dire, le serpent géant l’avait laissé sous-entendre, et la jeune fille avait deviné la filiation. La gardienne du temple de Kilmar prit la parole.

~ - Veuillez excuser le retard que j’ai pris. Mais si les détours allongent les trajets, ils peuvent par contre être source d’expériences nouvelles et enrichissantes. ~

Disant cela, elle repensa à ce qui s’était passé à Seza, c'est-à-dire sa rencontre avec plusieurs personnages tous plus étranges les uns que les autres… du moins pour elle. Même si elle avait visité d’autres cités, la ville des dragons était celle qui l’avait le plus marquée. Bien qu’elle ne comprenait pas vraiment pourquoi… La jeune fille reprit.

~ - Le protecteur du désert se porte bien. Vous devez sans doute le savoir, mais c’est lui qui m’envoie. Il m’a annoncé que vous voudriez avoir confirmation de la cachette de la reine de ce monde…~

Un important secret s’il en est. L’un des plus majeur mystère de ces temps allait être dit, murmuré pour que même les esprits invisibles ne puissent l’entendre et en répandre l’écho, telle des vagues annonciatrices d’une tempête. Carlia se leva, ses voiles produisant un bruissement de soies délicates et fragile, pourtant ô combien intacts en dépit du temps et de la distance parcourue. La jeune fille contourna la table et alla se poser juste à côté de la Sorcière de l’Ombre, faisant taire son sentiment de malaise devant une personne si puissante. Ses lèvres se rapprochèrent des oreilles de la Syney, écartant les cheveux soyeux de cette dernière. Et des paroles, pour qui des personnes tueraient dans l’espoir de les entendre, furent prononcées, chuchotement fin et quasi inaudible, sauf pour celle qui devait savoir.

Lorsqu’elle eut dit l’emplacement de la reine serpent, Carlia retourna s’asseoir, un certain soulagement au fond d’elle. Soulagement, car depuis si longtemps, elle était en possession d’un secret capital. Même si sa fidélité envers la Reine était et resterait inébranlable, en parler lui avait fait un peu de bien. Dorénavant, elle pouvait se taire à jamais. La jeune fille se rappela alors l’autre raison qui l’avait poussée à s’aventurer en ces lieux.

~ - Permettez-moi de vous annoncer la seconde raison de ma présence dans votre domaine. Zéa lui-même craint pour ma sécurité. Le désert n’est plus assez sûr. L’ombre de la Mort s’agrandit, envahissant inexorablement chaque pierre, chaque arbre, chaque oasis de Zezma. Bientôt, les frontières sacrées du temple de Kilmar seront violées, sacrilège d’autant plus important que le gardien du désert ne pourra y faire face. Pour cela, votre enfant vous demande humblement de bien vouloir m’accorder asile en attendant que les temps soient plus propices au retour de la paix. ~

[Je me décide enfin à répondre, je sais... Gomen !]

Carlia observa la tasse que venait de lui proposer la Sorcière non sans une once de curiosité. Ses yeux noisette étudièrent le petit bol de porcelaine finement travaillé, sur lequel figurait quelques dessins originaux et simples, attirant le regard tout en le faisant fuir devant une telle impression de parfaite incrustation. C’était un travail d’orfèvre magique. La jeune fille ne pouvait croire qu’un simple humain puisse faire une telle œuvre, même pour cet objet du quotidien qu’était la tasse. Ou comment être fascinée par quelque chose de futile en apparence…

La Gardienne s’interrogea sur la composition du breuvage servi. Un instant, la luminosité ambiante donna à l’éclat doré de la boisson une couleur qui n’était pas sans rappeler à Carlia la mer de dunes de Kilmar sous le soleil de midi. Cette teinte la rempli un court moment de nostalgie, elle qui regrettait au fond d’elle-même la douce chaleur du désert ainsi que la sensation protectrice du fait de la présence de Zéa. Elle chasse cette vague mélancolique. Ses pensées devaient être tournées vers un présent et un futur indécis, non sur un passé révolu.

La jeune fille leva les yeux en percevant un mouvement de la part de la Sorcière. Elle l’observa prendre délicatement une tasse pour ensuite la porter à ses lèvres fines et sombres. Tandis que la Syney s’abreuvait, Carlia déplaça son regard sur l’oiseau de feu se tenant sur l’épaule de sa maîtresse. Une bête magnifique… qui devait également posséder quelques arcanes quelconques pour être aux côtés de la Sorcière.

La Gardienne prit soudainement conscience de son impolitesse. Son hôte lui avait proposé de quoi se rafraîchir, et ses papilles n’avaient même pas encore été en contact avec le breuvage. Elle décida de se rattraper. D’un geste mesuré, elle porta ses mains délicates derrières sa nuque, là où s’entremêlaient les bandes de tissus maintenant en place son voile sur son visage. Elle tira sur un morceau d’étoffe, ce qui eut pour effet de défaire complètement le nœud et de dévoiler ses traits doux, pâles, empreints de sa jeunesse comme une fragile fleur du désert qui vient d’éclore après avoir survécu aux rudes conditions du climat.

Peu de personne n’avait déjà vu ce que masquait le tissu mauve. A vrai dire, depuis le jour où elle fut élevée par le Serpent géant de Kilmar, la Sorcière se trouva être la première à voir son visage complet… Tandis que Carlia prenait sa tasse, la maîtresse des lieux prit la parole, et la jeune fille l’écouta attentivement. Elle fut honorée de savoir qu’elle était la seule personne à être acceptée dans ce château, et elle indiqua sa gratitude en inclinant la tête. Par contre, alors qu’elle tenait la tasse à mi-chemin entre sa bouche et la table, elle se figea un court instant, plutôt déconfîtes des propos tenu par la Syney.

Elle approcha la main tenant le récipient blanc mais ne but rien pour l’instant. Elle se contenta d’observer d’un regard incrédule ses vêtements. Ceux-ci étaient-ils vraiment trop voyant ? ... Après une réflexion très rapide, Carlia se dit que la Sorcière avait raison. Une telle couleur était repérable de loin. De même, la coupe et le tissu employé n’étaient guère chose courante sur Zezma, elle devait le reconnaître.

Son hôte prit quelques gorgées, et Carlia en fit de même, goûtant enfin à ce breuvage. Elle y trouva comme une saveur à la fois sucrée et délicatement amère, mais délicieuse. Un vrai régal pour le palet. La jeune fille esquissa un sourire de contentement sans vraiment s’en apercevoir. Rares étaient les occasions où elle avait pu goûter nectar si savoureux depuis son départ.

Malheureusement, son sourire disparut aussitôt que la Sorcière évoqua la mort. Elle ne craignait pas cette incarnation de mal et de souffrances, et même si elle répugnait à user de ses pouvoirs à tout va, elle n’hésiterait cependant pas à les employer pour se défendre. Néanmoins, elle savait ce qu’engendrait le décès d’un être cher…

Carlia sursauta presque devant le rire soudain de la Syney. Déconcertée, elle pencha la tête sur le côté, essayant de comprendre ce qui lui arrivait. Elle l’écouta se moquer de Kyj et de la Reine sans broncher. D’autres auraient certainement été plus que courroucés par de telles paroles, mais la jeune fille, elle, pouvait comprendre. Elle respectait les opinions de chacun en dépit de sa fidélité envers la Reine Serpent. Malgré tout, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils un instant…

La Gardienne du Temple refit couler le liquide doré dans sa gorge, finissant par la même occasion la dose que son hôte lui avait offert tout en écoutant celle-ci. Quelque chose la perturba insensiblement. La Sorcière ignorait donc l’issue de cette confrontation ? Voilà une chose à laquelle elle ne s’attendait pas. Elle reposa la tasse sur la petite table devant elle, réfléchissant. La Syney l’ignorait… mais en même temps, elle avait voulu confirmation de la cachette de la Reine. Cela voulait donc dire que sa clairvoyance avait des limites.

La jeune fille n’en tint pas plus compte et reporta son attention sur la Sorcière de l’Ombre lorsque celle-ci soupira. Une fois que la femme eut finit de parler, proposant des réponses ainsi que quelques victuailles à l’invité qu’était Carlia, celle-ci répondit :

~ - Si il existe certaines choses dont vous seule avez connaissance, cela signifie que ces choses peuvent être dangereuses. Les secrets les mieux gardés sont rarement porteurs de réjouissances. Néanmoins, je vous remercie de votre proposition, et me permet de décliner l’autre. La boisson était fort délicieuse, et apparemment suffisante pour récupérer des forces perdues. ~

Carlia se leva alors, prenant dans la main le voile masquant d’ordinaire le bas de son visage. Elle inclina le buste en un geste révérencieux avant de reprendre la parole, son ton marquant tout le respect qu’elle avait pour la Sorcière.

~ - J’aimerai de nouveau vous remercier pour la chambre offerte. Mais cette demeure m’étant inconnue, je me permet de vous demander si vous accepter de me guider, vous ou un de vos serviteurs, jusqu’à cette pièce. Même le sable peut parfois se perdre sur un chemin nouveau, et une aide extérieur et requis pour le mettre sur la bonne voie. ~

Concluant sa requête par cette phrase, la jeune fille attendit ensuite la réponse de son hôte. Et elle se surprit à imaginer quels types de vêtements elle allait bien pouvoir trouver dans l’armoire de sa chambre…

[sorry pour le retard ]


La Sorcière de l’Ombre savait que ce moquer du Roi était quelque chose de dangereux, elle s’en fichait royalement puisqu’elle était plus puissante que lui. C’est d’ailleurs pour cela qu’elle n’avait jamais reçu la visite de Kyj. D’ailleurs, il aurait mieux valu pour lui sinon il aurait été envoyé dans l’arène et il y aurait eu la Reine Serpent avec lui. En pensant cela, la maîtresse des lieux avait posé un simple regard sur Carlia. Elle savait que ses propos sur la Reine ne plaisaient guère à la gardienne du temple. Un petit test on va dire, la Syney voulait savoir si Carlia était capable de freiner son envie de défendre le nom pour lequel elle se bat corps et âme. Le comportement de la jeune femme plu fortement à la Sorcière puisque la jeune fille avait juste froncé les sourcils. Un signe bien trop voyant au goût de la Syney. Il fallait que Carlia reste encore plus impassible que cela, il fallait qu’elle ne montre aucuns signes distinctifs de son appartenance à la Reine. Une chose que la Sorcière allait se faire un grand plaisir d’effacer… que Carlia soit d’accord ou non, elle devra faire encore plus confiance à la maîtresse des lieux.

La Syney savait également que faire mention qu’elle ignorait l’issu du combat signifiait que sa clairvoyance était limitée. On a beau tout savoir du bas monde dans lequel on vit, il y a certaines choses que l’on désire savoir plus que d’autres. Et justement, l’issu du conflit était une chose que la Sorcière de l’Ombre désirait le plus savoir. Aucuns des deux camps ne viendrait lui demander de l’aide. Elle avait une trop mauvaise réputation pour cela, la Reine ne viendrait certainement pas, et le Roi encore moins. Ils avaient tous les deux trop de fierté pour venir demander assistance à la Sorcière. D’ailleurs, ils avaient raison de ne pas venir lui demander de l’aide, car jamais elle n’aurait accepté. Il fut un temps, lors d’une ancienne bataille sur Zezma, un roi était venu demander assistance à la Syney. Cette dernière avait rigolé comme jamais, tellement que son rire était fort et dédaigneux, le roi avait osé dégainer son épée devant elle. La sentence fut sans appel, la Sorcière avait sourit et lui avait dit qu’il venait de faire une chose inacceptable. Le roi allait lui demander plus ample explication, il ne pu le faire car son corps commença à brûler de l’intérieur, il y avait eut apparition de spectres de feu autour du roi. Après plusieurs secondes de carbonisation interne, le corps du roi était tombé sur le sol du salon ; mort. Une anecdote qu’aimait se rappeler la Sorcière de l’Ombre car ce n’était pas le premier roi a venir quérir son aide, et comme à chaque fois, ils avaient tous été carbonisés.

« Il ne faut pas douter de la force de ceux qu’on pense les plus faibles que soit car en réalité, ils cachent leur véritable apparence et leur véritable force. »

Se furent ces mots qu’avait prononcé la Sorcière au dernier roi qui était venu quérir son aide. Depuis ce jour, plus aucuns seigneurs de Zezma n’étaient venus lui demander assistance. La Syney préférait cela plutôt que de demander à ses spectres de nettoyer le plancher du salon. Il faut dire que retirer les poussières des corps des défins n’était pas de tout repos. Il n’y avait qu’un seul et unique spectre qui n’avait pas besoin de faire ces tâches, c’était Efils. La Sorcière de l’Ombre appréciait et respecté ce seul et unique spectre ailé. Il faut dire qu’il existe un lien plus qu’indestructible entre eux. Personne ne sait ce qu’il s’est réellement passé pour que l’âme de ce fils de roi soit accepté auprès de la Syney, d’ailleurs, personne n’avait demandé à la maîtresse des lieux le pourquoi du comment. Et il aurait mieux valu pour eux, s’ils ne voulaient pas subir la colère et la puissance des pouvoirs de la maîtresse.

La Sorcière de l’Ombre était partie dans son esprit, elle en fut tirée lorsque la voix sableuse de Carlia s’éleva. La Syney l’observait en silence, elle savait qu’elle devait faire de cette fille du désert, une fille de Zezma encore plus mystérieuse et discret sur ces véritables origines et opinions. Une tâche fort intéressante au goût de la Sorcière. Carlia déclina l’offre de manger quelque chose, la Sorcière inclina la tête pour montrer qu’elle avait parfaitement compris et qu’elle respectait le choix de la jeune fille.
La requête de Carlia plut à la Syney qui lui adressa un immense sourire. La maîtresse des lieux se leva, elle prit la parole.

« Je te guiderais à cette chambre. Mais sache qu’il faudra que nous voyions certaines choses ensemble Carlia. Zea est très protecteur mais il n’a pas les atouts d’une personne vivant au quotidien sur Zezma. Il faudra que je te donne quelques cours de… citoyenne normale de Zezma. Cela te permettra de passer encore plus inaperçue et discret sur tes opinions politiques et sur tes origines. »

Elle fit une courte pause pendant laquelle un spectre apparu pour ranger les tasses. Le spectre salua Carlia en faisant une révérence à la jeune fille, il se tourna ensuite vers la Syney et lui déclara.

« Ce que vous avez demandé est prêt maîtresse. »

La Sorcière inclina la tête en signe d’approbation, le spectre disparu comme il était venu. Il n’y avait plus aucuns couverts sur la table basse, l’oiseau de la Syney poussa un cri à l’intention de sa maîtresse, cette dernière y répondit par un autre cri. La Sorcière reporta son attention sur Carlia et reprit.

« Tu ne peux refuser les cours que je vais te donner. Il y va de ta survie fille du désert. »